mercredi 9 mars 2011

Corps, humains, machines, le mélange des genres

Le festival Science et Manga 2011 est consacré aux robots. Il se tient du 14 au 19 mars (voir le programme)  à la Bibliothèque Universitaire de la Doua (Université Lyon 1).
Cette année, il a noué un partenariat avec la Biennale Universitaire pour l'Egalité entre les Femmes et les Hommes, ce qui a donné ça:

Le mardi 15 mars de 12h15 à 13h45, salle de conférence.  Une conférence-débat réunira sur la question «Corps, humains, machines : le mélange des genres» Bernard Andrieu, Université Henri Poincaré de Nancy, Stéphane Lallé, INSERM- Université Lyon 1, Stem Cell and Brain Research Institute, et Philippe Liotard, Université Lyon 1, Mission Egalité.

La vidéo et des images de la conférénce, suivez le guide.

Alors, voilà, je reviens à des réflexions qui peuvent se situer dans une anthropologie de l'imaginaire, à partir desquelles j'avais produit un article dans le n°6 de la revue Quasimodo (Fictions de l'étranger):
"Fictions de l'étranger: le corps soupçonné".
Dans cet article, j'avais réalisé une analyse des figures de l'autre radical, l'alien, l'extra-terrestre.

Le 15 mars, je vais construire ma réflexion à partir d'un autre support de fiction, le manga (sur lequel j'avais déjà griffonné quelques notes sur Gen d'Hiroshima)
que je vais interroger les figures de genre, le genre étant entendu selon deux niveaux:


• d'une part le genre humain, qui se construit en opposition avec les machines, c'est-à-dire les robots, mais qui devient cyborg lorsqu'il se couple à la machine. La question de l'humain et des limites de l'humanité sera ainsi abordée. La question de l'incarnation de l'humain le sera également: que faire d'une pure intelligence, d'une entité numérique pensante, si elle n'est pas humaine (car elle n'en a pas la chair) mais douée de raison, voire d'émotion. Peut-on accorder l'asile politique à un avatar...
Nous serons en plein fiction, mais une fiction qui pose des problèmes d'ordre éthique (la vie humaine est-elle supérieure aux autres vies? la domination des humains sur les robots autorise-t-elle les mauvais traitements?) autant qu'ontologique (qu'est qu'un humain? qu'est-ce que la vie? l'intelligence?...)

• par ailleurs, à l'intérieur du genre humain, la question du genre qui distingue le féminin et le masculin. Une place particulière sera faite à la manière dont ces fictions mettent en scène le genre et figurent le sexe des protagonistes. Le cyborg est-il toujours un super-flic sur le modèle de Robocop ou peut-il échapper à ces schémas stéréotypés de la puissance virile? Les travaux de Donna Haraway dans son Cyborg manifesto (dont je conseille l'anthologie établie par Laurence Allard, Delphine Gardey et Nathalie Magnan: Donna Haraway. Manifeste Cyborg et autres essais, Paris, Exils, 2006), ont-ils permis l'émergence de nouvelles figures identitaires?

Parmi les références qui serviront de support à ma réflexion:
les films
Ghost in the Shell de Mamoru Oshii (d'après le manga de Masamune Shirow)
Metropolis d'Osamu Tezuka
Parasite dolls d'Hazuto Makazawa
Appleseed de Shinji Arakami

les bd
– Gunnm Last Order de Yukito Kishiro
Pluto d'Osamu Tezuka

et puis, si ce ne sont pas des mangas, mais des BD qui intègrent la question du genre dans les deux sens posés plus haut:
Meka de Morvan et Bengal
Yiu de Téhy, Vax et J. M. Vee

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